En Côte d’Ivoire, la prévalence du VIH estimé à 3,7% (EDS-CI MICS III), reste la plus élevée en Afrique de l’Ouest. Des statistiques révèlent que certaines couches de la population sont des poches de résistance de la pandémie, du fait de leur taux de prévalence élevé, supérieur à celui du reste de la population. On peut noter une prévalence du VIH/SIDA de 11,4% chez les professionnels du sexe (PS), de 18% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) et de 9,2% chez les usagers de drogue (UD).

Ces forts taux de prévalence de ces populations dites « populations clés », sont la conséquence des actes de stigmatisation et de discrimination à leurs endroits, dues à un environnement globalement défavorable à leur activité professionnelle, pratiques et orientation sexuelles, leur identité et/ou expression de genre, et l’usage de drogues.

En somme, les populations clés sont les cibles régulières d’atteintes et de violations des droits humains les empêchant parfois d’avoir recours aux services de santé et juridique.

C’est fort de cela, que les ONG ENDA SANTE CI, SECOURS SOCIAL, la Clinique Espace Confiance et la Ligue Ivoirienne des Droits de l‘Homme(LIDHO), ont mis en place un Observatoire des droits humains pour la lutte contre le VIH/SIDA (ODH) et dénoncer les cas de violation des droits humains, et toutes formes de discrimination à l’endroit des populations clés.

Après la phase pilote de l’ODH qui a duré 6 mois, un atelier a été organisé le lundi 26 mars 2018 à 08 h 30 mn à l’espace Manvy sise à Angré 7è tranche, afin de présenter non seulement ses premiers résultats, mais aussi, de discuter des défis à relever pour la pérennisation de l’observatoire.

Le Ministère de la santé à travers son programme de lutte contre le sida (PNLS), la Direction de la Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse (DPJEJ) du Ministère de la Justice et des droits de l’homme, le Ministère de l’intérieur sont les principaux partenaires de mise en œuvre.

Quelques photos de l’atelier